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Pollo Mundo
21 juillet 2018

Pour une réforme de l'impôt

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Les français ont tendance à râler pour tout et n'importe quoi. Je le sais, vous le savez. On peut trouver ça génial, affirmer que c'est ce qui nous à donné au fil du temps des avantages sociaux dont peu de pays jouissent, on peut aussi affirmer que ça nous mets en retard sur le plan de la compétitivité. Je ne sais pas ce que ça veut dire, "compétitivité", en ce qui concerne une nation. Nous sommes plus,  nous sommes autre chose que de grandes entreprises. 

parfois, la tendance à râler des français vire à la schizophrénie. Nous voulons moins d'impôts, mais de meilleures routes, de meilleures écoles, une police mieux équipée et des fonctionnaires efficaces, mais d'un autre côté, les fonctionnaires sont des feignants surpayés et toujours en vacances. On en veut à Gérard Depardieu pour son exil russe mais quand vient le moment de payer ses impôts nous-même, c'est une boule dans le ventre, des râleries et de la mauvaise humeur. Et l'on se sent coupable de ne pas aimer ça. Mais qui aimerait ça? L'impôt, dans le principe, sert à créer et entretenir des besoins indispensables, mais dans la pratique, c'est quand même une entité qui possède la police et l'armée, donc les moyens de vous taper dessus et de vous enfermer, qui à heure fixe vous rackette une partie de votre argent durement gagné. 

je ne suis pas un expert, mais il y a de quoi se plaindre. 

Et l'on ne vous dit jamais où va partir votre argent exactement. Vous avez peut-être payé le repas de cantine du petit Samir, mais vous avez peut-être payé le champagne de Macron à la dernière soirée de l'Élysée, et ça , ce n'est pas possible. Macron est bien plus riche que vous, il peut se payer son champagne, à l'inverse de Samir, qui a vraiment besoin d'un coup de main pour la cantine. Vous avez peut-être participé au salaire d'une infirmière méritante, mais vous avez aussi vraissemblablement participé à la manufacture d'une balle d'automatique qui a tué quelqu'un, quelque part dans le monde. 

Ceux qui sont contre l'impôt, et voudraient le voir disparaître, ont de bons arguments. Ils expliquent que c'est ainsi que les pauvres restent pauvres, et que les riches refusent d'aider. Je peux comprendre ça. La charité vient difficilement une fois qu'on vous retiré entre cinquante et soixante-quinze pour cent de votre argent. Et les pauvres sont déjà assez pauvres. Pas besoin d'en rajouter. 

Mais on peut aussi voir les choses de manière plus vaste. Pour faire simple, on a besoin de routes, on a besoin d'hopitaux, on a besoin d'une éducation et de bibliothèques, de musées gratuits pour les plus défavorisés. On a besoin, paraît-il, de la police et de l'armée. Les impôts ne sont pas de la charité, ils financent des services que nous utilisons jour après jour, sans forcément le voir. Mais quelque chose cloche : Comme je l'ai dit plus haut, nous ne savons pas où vont nos impôts. Un gauchiste patenté prendrait  les armes si il savait qu'une partie de son salaire finance celui d'un flic. Imaginez la tête de Marine le Pen si elle savait que ses impôts ont payé le salaire d'un député qui a voté pour le mariage pour tous. 

C'est là que j'interviens. Je veux proposer une nouvelle manière de payer ses impôts, qui je l'espère, réconciliera quelques personnes avec le concept. Si tant est que ceux qui me lisent ont un problème avec leurs impôts. Ce qui n'est pas dit. Quoi qu'il en soit, c'est un bon exercice intellectuel. Allons-y. 

Je propose que chaque citoyen puisse choisir activement où va la part d'impôt qu'il doit à l'état. Je propose que celui qui croit en l'avenir par l'éducation puisse payer l'intégralité de son impôt au ministère de l'éducation. Je propose que celui qui croit à l'ordre et à une police forte puisse envoyer son argent au ministère de l'intérieur. Je propose en somme, que nous choisissions, individuellement ou collectivement, où partent nos impôts. Nous avons tous des priorités et des valeurs différentes, et c'est très bien. La mixité d'opinions, tout comme la mixité biologique, est garante de force. L'état, cependant, opère un véritable déni de démocratie quaznd il endosse tout le processus de taxation, de la collecte à la répartition, sans en réferer, à aucun moment, au peuple. 

Je crois que la plupart des gens croient à la nécéssité d'un état qui prend en charge les besoins fondamentaux de son peuple, et qu'il est normal, à ce titre, de lui donner les moyens de le faire. Mais si le peuple n'a pas la liberté de choisir les besoins qu'il entend remplir par sa participation, ou est la démocratie ? Où est la liberté? 

Je ne vois que des avantages à cette réforme de l'impôt. Attendez seulement de voir à quel point les hopitaux vont crouler sous l'argent. Tout le monde tombe malade ou connait quelqu'un de malade, ou a perdu quelqu'un par la maladie. Je ne donne pas trois ans au cancer ou à Alzheimer. On me répondra : "'Oui mais en France, il y a plein de réactionnaires, la police aura trop d'argent." je répondrai : C'est ça la démocratie. C'est comme le passé, parfois c'est douloureux. Je pense aussi que cela créera des emplois, car pour mener à bien cette réforme, il faudra que chaque ministère s'acquitte d'un suivi. En d'autres termes, pour que la confiance règne, il faudra que celui qui a payé sache exactement ou son argent est parti. Il faudra engager des gens sérieux pour ce travail. j'ai donc l'intime conviction que ma réforme de l'impot fera aussi baisser le chomâge, par les emplois qu'elle créera. 

Enfin, cela donnera à juste titre un sentiment de pouvoir au peuple. Chacun se battra réellement pour la société qu'il souhaite faire advenir. Les miliaires paieront sans doute pour les militaires. Les médecins, les malades et leur famille investiront dans la médecine. Je crois que l'éducation aura beaucoup plus de moyens qu'elle n'en a aujourd'hui. Les populations défavorisées, nombreuses, parieront avec raison sur ce cheval pour s'élever dans la société et donner une meilleure chance à leurs enfants. Je crois que c'est la clé d'une société plus juste, que les technologies se dévelloperont plus vite. Je veux croire que c'est une bonne idée, belle et juste. 

Il est évident que ce n'est pas pour demain. Les premiers à pâtir de ce nouveau paradigme seront évidemment les politiciens professionnels. Fini les salaires à cinq chiffres, fini les mercos à tout va, les salaires à vie, les avantages, tout ça. Si il y a bien un sentiment partagé par toutes les couches de la population, c'est que nos dirrigeants sont des parasites qui vivent aux frais de la princesse, et la princesse, c'est nous. Je crois que je ne verrai pas de mon vivant mon idée mise en place. Aucun membre du pouvoir n'aurait intérêt à la mettre en place. 

C'est peut-être une partie du problème, mais je ne suis pas un expert.

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