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Pollo Mundo
26 mars 2020

Far Cry 5 - journal de confinement 11

Far-Cry-5

Entre ciel et terre

Les braves artistes d'Ubisoft ont la vie dure. Ils font partie des meilleurs animateurs, dessinatrices, et scénaristes que le monde du jeu video a à offrir et fournissent toujours des oeuvres dont les standards de qualités comptent parmi les meilleurs du marché. Leur jeux sont bourrés à craquer de bonnes idées, les artworks sont somptueux, et ils sont souvent très fun à jouer, mais pas de bol, ils bossent pour Ubisoft. 

Un timing de sortie éffrené et des employés non-épargnés par le crunch, a contribué à une persistante atmosphère de "pas tout-à-fait fini" dans la plupart des titres (Quand le youtubeur Sheshounet poste une critique d'Assassin's Creed odyssey, il se demande carrément si les bugs seront drôles)

Et de la part du public, un certain dédain envers la compagnie dans son ensemble. En effet, ces dernières années, Ubisoft a recourru à des techniques de marketing très mal vues dans le jeu video, à base de pay-to-win, qui consiste à payer du vrai argent pour avoir des avantages dans le jeux, que n'auront pas les joueurs qui auront bénéficié de la "version simple".

On est donc face à une compagnie qui créé de très bons jeux, aboutis artistiquement et techniquement, mais dont les méthodes de marketing nuisent à son image et peuvent mener parfois le public jusqu'à l'antipathie (monnaie courante dans le milieu du jeu vidéo)

L'expérience Far Cry 5

Vous vous promenez, arc ou flingue à la main, dans un Montana pré-apocalyptique, affrontant une secte de fanatiques évangelistes qui ont pris le contrôle de la région avec "Père" à leur tête, mélange de Charles Manson et de Jesus. La carte est immense. Vous pouvez vous balader en bateau, en avion, en hélico ou encore en quad. La conduite des véhicules est intuitive et marrante. 

Les artistes d'Ubisoft ont créé une atmosphère de jeu ultra réaliste et vraiment somptueuse. On ressent un grand plaisir à arpenter les forêts et les colines de ce Montana fictif. Le combat est génial, avec des tonnes d'idées inventives pour gagner (allez-vous vous faufiler dans le campemant ennemi et tordre le cou des gardes un par un ? Ou foncer avec un poids lourd sur la porte d'entrée en tirant des roquettes ? Le deux options sont bien, mais il y en a des dizaines d'autres.)

Vous aurez des "compagnons", que vous pouvez appeler pour vous accompagner au cours de votre aventure. Ils comptent : Trois animaux (un chien qui vous indiquera les ennemis, un puma, qui tuera silencieusement vos ennemis, et un ours appelé Cheese Burger, qui se jettera sur vos assaillants pour les réduire en purée) Il y a aussi un dealer qui vous vendra des concotions "naturelles", des survivalistes et des complotistes, près pour la fin du monde, une jeune femme qui tuera vos ennemis à l'arc dans l'ombre, et un aviateur, jeune papa, qui viendra en soutien aérien vous aider au combat. 

L'ambiance du jeu est aussi très réussie, vos alliés sont de joyeux drilles, un peu cinglés, farouchement attachés à leur manière de vivre semi-sauvage et à leur liberté. Les membres éminents de la secte sont charismatiques et leurs membres réguliers sont de vrais  fanatiques, qui veulent asservir ou tuer. Au fil de votre aventure, vous aurez l'occasion de sauver des otages, souvent à genoux, attachés les mains dans le dos. Les dialogues sont marrants, le scénario très bien ficelé et parfaitement intégré à l'univers du jeu. Qu'est-ce que j'ai rigolé en entendant un ancien sectaire repenti, me raconter son histoire pendant un trajet en voiture. Il allait à peu près comme ça  :

"Non mais tu comprends, moi je les trouvais cools au début, Ils avaient des flingues, de la drogue, plein de meufs, ça avait l'air d'être le paradis,  alors je me suis inscrit. C'est là qu'il m'ont sorti un PUTAIN DE BOTTIN de règles à respecter à la lettre ! Déjà, pas d'alcool, ensuite, pas de fornication ! Là j'ai dit non et je me suis barré ! Mais bon, ils ont gardé le camion de mon vieux et... Il en a besoin pour sa campagne électorale..."

Pour les défauts, c'est simple. Far Cry est un jeu Ubisoft. Vous expérimenterez donc les défaults suivants, et probablement dans cet ordre : Lag, problème de texture assez marrants, voire terrifiants (j'ai conduit une camionette cinq minutes avec un cadavre à moitié dans le camion, à moitié à l'extérieur.) et, enfin, une certaine répetitivité des missions (Va par là, tue tout le monde, prends ça, reviens)

Pour conclure

Le chef d'oeuvre de ce jeu, c'est sans aucun doute sa musique. Le thème principal est d'une beauté à couper le souffle. Nostalgique, vaste et sauvage, à l'image de cette Amérique rurale qu'on parcourt. Les instruments lui rendent aussi hommage. Une guitare, un violon, une harpe et un banjo. Des cordes, rien que des cordes, pour ce voyage dangereux, dans une Amérique fantasmée, admirée et crainte. Allez, je vous en conjure, écouter les musiques de Dan Romer, tapez juste "Far cry 5 soundtrack" sur Youtube, et laissez-vous porter. Les trois chansons que je vous ai mis ne rendent pas compte de l'ampleur de sa musique.

Far Cry 5, c'est, surtout et avant tout, une vraie lettre d'amour à ces rednecks, ces sauvages, survivalistes, fous de Dieu, fainéants, joviaux, sympa et brutaux, et à ces grandes étendues de forêts et de plaines, ces chaines montagneuses. C'est une amérique en perdition aussi, qu'il nous offert d'arpenter, ou la méfiance envers les élites a peu à peu dégradé, voire anéanti le tissu social. Le jeu semble nous dire quelque chose. Voici ce que j'ai entendu, dans le murmure de ses circuits informatiques.

"L'Amérique est un continent sauvage, et l'homme blanc aura beau faire tous les efforts du monde, un jour ou l'autre, elle redeviendra sauvage."

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