Après Bolsonaro

Qui sait où le monde nous emmène ? La population qui s'appauvrit, les tensions éthniques, la perte de confiance des peuples envers les élites et la montée du populisme, le bruit des bottes au loin. C'est comme si nous glissions collectivement vers la catastrophe. La peur de l'avenir et l'absence d'espoir ont transformé notre être-au-monde en un mauvais présage permanent.  Qui va nous tuer? Est-ce que ce sera une guerre civile ? une guerre totale ? une catastrophe écologique ? Bolsonaro pour les brésiliens et les brésiliennes ? Nous attendons le grand drame. Au fond de nous, peut-être même que nous l'ésperons. Au moins nous n'aurons plus à l'attendre. Et puis qui sait, peut-être nous révelera t'il enfin comme les héros que nous voulons être. Combien de fois n'ai-je pas imaginé l'éclatement d'une guerre ou l'apocalypse zombie que tant de geeks semblent attendre ? Combien de fois ne me suis-je pas vu en en survivant, héroique et hors-norme, passant à travers les dangers comme un couteau dans du beurre, protégeant les plus faibles et les conduisant en sécurité. Alors qu'un cours de pilates me laisse courbaturé pendant des jours et que je ne sais même pas conduire une voiture ! 

Avons-nous besoin d'une grande catastrophe pour retrouver l'espoir ? Quand tous les horizons semblent mener vers quelque chose de pire, c'est peut-être que nous sommes arrivé à un point culminant de l'évolution, ou la seule manière d'avancer serait de reculer un peu. De purger, dans la violence et le chaos, les mauvaises énergies accumulées, recréant ainsi les conditions nécéssaires à l'évolution : L'espoir et l'enthousiasme. Il me semble qu'on ai perdu ça. Restent l'angoisse et le désespoir. 

peut-être aussi que notre vue s'est dégradée dans cette europe douillette et remplie d'écrans. Peut-être qu'il y a beaucoup à ésperer, mais que nous ne voyons plus que les menaces entourant notre îlot d'hédonisme consumériste? C'est la théorie internationaliste et révolutionnaire, elle fait rire les hommes en cravate, mais elle a du sens. C'est vrai que nous l'avons douce depuis un bout de temps en Europe, au dépens de beaucoup d'autres. Est-ce que les poussées suicidaires de notre continent, et même du monde entier, comme on vient de le voir avec Bolsonaro, serait quelque chose d'inscrit dans notre code génétique collectif ? Un reboot de la civilisation humaine, en pleine surchauffe. Le monde va-t'il s'éteindre dans la violence et la guerre, pour se rallumer plus frais, quelques années plus tard ? Have you tried turning it off and on again? 

En tous les cas, j'éspère que les brésiliens savent ce qu'ils font.